lunes, septiembre 07, 2015

Soy mujer (déjeme) en paz

Soy mujer (déjeme) en paz, es un performance de 8 horas de duración, realizado en la Plaza de Bolívar de Armenia, Quindío, el miércoles 26 de  agosto de 2015, en el marco del 6to Encuentro de Performance para la Vi(d)a - María Teresa Hincapié. Una acción de participación ciudadana, en la que el único requisito para participar era ser mujer.


Una tela roja de 40 metros de largo y 1,50 metros de alto, estuvo dispuesta en la plaza central de  la ciudad. Rojo como la sangre, como imaginamos el amor. Del mismo color  era mi vestido, creando entre las dos –la tela y yo- un vínculo que recordaba el hilo rojo de la vida o el de Ariadna, presentándonos ante el espectador como un solo elemento que lo invitaba a detener su paso y levantar la mirada.

El espacio se alteraba, los transeúntes percibían un cambio aún sin atender al llamado rojo de emergencia. Muchos caminaban con la mirada baja, algunos desviaban su camino evadiendo al público expectante, los más curiosos se detenían.

-“Hola, buenas tardes. La invito a participar de ésta acción escribiendo su opinión acerca del feminicidio y la violencia contra la mujer en Colombia”

-“No, gracias.”, “Estoy de afán.”, “Es que voy a hacer una vuelta, ahora de   regreso escribo.”, “Yo no sé escribir.”, “¿Y qué escribo?”, “No estoy inspirada”, “Voy a recoger a mi niña y regreso”,  “Me da pena”, “No.”.  

La desesperanza del mundo se asomaba en su mirada y yo me repetía que no podemos estar tan mal, que tenemos que provocar cambios, que ese era mi motor para estar ahí de pie, hablando con desconocidas, pidiéndoles salir de su rutina y actuar; accionar el aparto social.

-“Hola, buenas tardes. La invito a participar de ésta acción escribiendo su opinión acerca del feminicidio y la violencia contra la mujer en Colombia”

-“Está bien.”, “bueno...”, “¿dónde escribo?”, “¿me da una idea?”, “¿me ayuda?”, “Bueno pero déjeme pensar”,  “(risas)”, “¡sí!”. ¿Sí?, ¡por esos “sí” luchemos cada día!.  –Muchas gracias, les decía entregándoles la tiza.  – “Me parece muy bien que hagan esto porque aquí hay mucho maltrato, no solo físico sino psicológico”, - “No sé qué escribir, pero yo estoy viva porque estoy para cosas grandes. Fui víctima de mi marido muchos años. Ah!, pues vea, voy a escribir eso” – “Es que hay unas que son muy masoquistas, entre más duro les dan, más rápido vuelven.”
 Y así, entre voces dulces, crueles, amorosas, adoloridas y rebeldes, las palabras se dibujaron blancas sobre el rojo de la tela hasta las 6p.m.. Para firmar, las más cómplices debían dejar al lado de su texto, la huella de la palma de su mano, que recordaba la sensación de Yo estuve aquí que experimentamos al ver las impresiones de la Cueva de Lascaux.  Ciento cincuenta y dos mujeres hicieron parte de ésta acción, que pretendía una reivindicación -necesaria cada tanto- de la igualdad de género, de la no violencia, de los derechos de la mujer y de la búsqueda de la paz que tanto anhelamos.
Valga resaltar, que algunos transeúntes masculinos quisieron participar, a las buenas y a las malas, valiéndose de la biblia, de su trabajo o  de su carisma para intentar conseguirlo.  Sin embargo, la instrucción fue clara: solo las mujeres pueden participar, a lo que respondieron con sorpresa, resignación y otro, no muy contento, con un “sabe qué, de todas maneras lo que usted hace no sirve para nada” , seguido de un discurso religioso memorisado y aburrido.


Es verdad que también existe la violencia en viceversa, de las mujeres hacia los hombres, como la violencia hacia los otros , hacia los animales, la psicológica, entre muchas otras,   y lo menciono porque algunos ciudadanos me lo reclamaban,  exigiendo denunciarlo en público, de la misma manera que en la acción que se estaba desarrollando. La gente necesita espacios para opinar y ser escuchada,  sin importar su género, sexo o etiqueta, y yo, con la sensación de la labor cumplida, les agradezco su huellita de Lascaux.

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Soy mujer (déjeme) en paz, est d’abord un jeu de mots en espagnol. Si nous lissons la phrase sans le parenthèse, elle pourrait se traduire par “je suis une femme en paix” et si nous le lissons avec le parenthèse:  “je suis une femme, fous-moi la paix.”. Cette performance a été réalisé le mércredi 26 août 2016 à Armenia, Quindío, sur la Plaza de Bolívar. Elle a eu une durée de 8 heures et a été réalisé dans le cadre du 6to Encuentro de Performance para la Vi(d)a - María Teresa Hincapié. C’était une action de participation citoyenne dont la seule requise été d’être une femme.
Un tissu rouge de 40 mètres de long et 1,50 mètres de hauteur, été disposé sur la place centrale de la ville. Rouge comme le sang, comme l’on imagine l’amour. Ma robe été de la même couleur, créant entre les deux –entre le tissu et moi – un lien qui rappelait le fil rouge de la vie ou celui d’Ariane, nous présentant face à le spectateur comme un seul élément, qui l’invitait à s’arrêter et lever son regard.

L’espace s'altérait, les passants percevaient un changement même avant de répondre à l’appel rouge d’urgence. Beaucoup d’entre eux, marchaient avec le regard vide, d’autres déviaient leur chemin, fuyant le public expectant. Les plus curieux s’arrêtaient.

- “Bonjour, je vous invite à participer de cette action en écrivant votre opinion sur le féminicide et la violence envers la femme en Colombie.”

-       “Non, merci”, “je suis pressée”, “J’ai une démarche à faire, je reviens tout à l’heure pour écrire”, “je ne sais pas écrire”, “et… Qu’est-ce que je peux écrire ?, “je ne suis pas inspirée”, “en fait, je vais chercher mon fils à l’école. Je reviens plus tard.”, “j’ai honte.”, “Non.”

Le désespoir du monde s’affichait dans leurs regards et moi, je me répétais que le monde ne peut pas être si mal, que l’on doit provoquer des changements, que c’était celui-là mon moteur pour être là, débout en parlant avec des inconnues, leur demandant laisser sa routine de côté et agir, actionner l’appareil social.

- “Bonjour, je vous invite à participer de cette action en écrivant votre opinion sur le féminicide et la violence envers la femme en Colombie.”

- “D’accord.”, “Bon…”, “J’écris où?”, “Pouvez vous me donner une idée?”, “Pouvez vous m’aider?”, “Ok, laissez-moi réflechir”, “(rire)”, “oui!”. Oui?, pour ces oui il faut louter tous les jours!. –Merci beaucoup, répondais-je en leur donnant la craie blanche. –“Moi, je trouve ça très bien ce que vous faitez, parce qu’il y a beacoup de maltraitance, pas seulement phisique mais psycologyque.” – "Je ne sais pas quoi écrire, mais en tout cas je suis vivante par miracle, parce que je suis là pour des choses importantes. J’étais victime de mon mari pendant des années. Ah, tiens!… je vais écrire ça.” – “Il y en a qui sont très masochistes, plus ils frappent fort, plus elles reviennent vite.

Et voilà comme entre des voix douces, cruelles, affectueuses, affligées et rebelles, les mots se désignaient, blanches sur le rouge du tissu jusqu’à 18h. Pour signer, les plus complices devaient laisser l’empreinte de leur main à côté de leur texte. Cette empreinte, rappelait la sensation de J’ai été ici, que l’on éprouve en regardant la Grotte de Lascaux. Ceint, cinquante-deux femmes ont fait partie de cette action, qui voulait une revendication – nécessaire de temps en temps - de l’égalité de genre, de la non-violence, des droits de femmes et de la recherche de la paix que nous souhaitons fortement.





Il faut dire que quelques passants masculins ont voulu participer, sans permission, en utilisant la bible, leur travail ou leur charme pour essayer de me convaincre. Néanmoins, l’instruction été claire : il n’y a que les femmes qui peuvent participer. La plus part été étonnés et il n’y a eu qu’une personne qui, très énervé, m’ai dit “vous savez quoi, de toute façon ce que vous faites ne sert à rien !”, suivi d’un discurs religieux mémorisé, très ennuyant.


 C’est vrai qu’il existe aussi la violence en vice-versa, des femmes envers les hommes, autant que la violence envers les autres, envers les animaux, la violence psychologique, etc., et je l’écris parce que plusieurs citoyens ont fait des réclamations, exigéant une dénonciation publique, de la même manière que dans l’action que nous étions en train de développer. Les gents ont besoin d’espaces pour donner leur avis, pour être écoutés, peu importe leur genre, leur sexe ou n'importe quelle étiquette, et moi, avec la sensation du devoir accompli, je leur remercie leur petite empreinte de Lascaux.

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