jueves, septiembre 12, 2013

Coserse las piernas.

Sin Titulo.
Tela, hilo, aserrín.
Escala 1:1
2013
Cien mujeres han sido asesinadas en un espacio de veinticuatro horas en el mundo, repetidamente, día tras día durante años. Dormidas antes de soñar. Vestidas de blanco. Puestas en un plano horizontal, en el suelo, en el terreno de batalla.

Desde el primer día en que la sangre vino a advertirme que soy una mujer, cada veintiocho nos debatimos en silencio y con dolor. En cada encuentro me recuerda que a mujeres como yo las ha visitado para morir, y no en un encuentro pasajero y quejumbroso como el mío, ha vencido sus cuerpos hasta antes victoriosos. Coserse las piernas debería ser un acto de coraje y no de defensa. Pero nos han enseñado del peligro, de la exposición que invita al escondite para prevenir el abuso. Nos han repetido, desde que nuestros cuerpos empiezan a importar, que es mejor no salir a caminar si el sol no nos acompaña, a no darle la bienvenida a un desconocido, a no ser demasiado amables, a no responder a veces, a pedir ayuda para clavar una puntilla o cortar un trozo de madera, a maquillarnos a diario, a no retar por fuerza, a cuidar la desnudez; a ser, un poquito, mujer.

¿Cuántas mujeres más esperarán con Penélope en la eternidad?, las que se quedaron calladas y luego dormidas bajo la sábana blanca de la guerra. ¿Cuántas y por qué gritaron heridas hasta perder, a demás de su sangre, su voz y aburrieron al enemigo?. Sus historias conservan el guión y cambian los personajes.        Juana, Carmela, Rocío, Eva, Pepa, Fulana...Yo.   También duermo bajo una sábana blanca entre las doce y las seis.          
                Hay muchas que tenemos la suerte de despertar.
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Fr:
            Se coudre les jambes.

Cent fois la Femme est assassinée en l’espace de vingt-quatre heures dans le monde entier, de manière répétitive, jour après jour pendant des années.  Elle est endormie avant de pouvoir rêver. Elle est habillée en blanc. Elle est placée sur un plan horizontal, par terre, sur le terrain de la guerre.

Dès le premier jour que le sang est venu me prévenir que je suis une femme, tous les vingt-huit jours, nous nous débattons dans le silence et la douleur. À chaque rencontre  Il me rappelle qu’il a rendu visite à d’autres femmes aussi, mais ce n’était pas des petites visites passagères et gênantes comme les miennes, à ces occasions il a déserté leur corps. Se coudre les jambes devrait-être un acte de courage et non de défense. Mais on nous a appris le danger, que s’exposer peut-amener a devoir se recueillir pour prévenir l’accident. A partir du moment où nos corps prennent a leurs yeux importance, on nous a répété qu’il est préférable de ne pas se promener si le soleil n’est pas avec nous, qu’il ne faut pas souhaiter la bienvenue à un étranger, qu’on ne doit pas être trop aimables, que parfois il vaut mieux ne pas répondre, que même pour planter un clou on a besoin d’aide, qu’il est indispensable de se maquiller tous les jours, que l’on ne défie pas les gens si on se sent moins forte, que la nudité  est un tabou; on nous a appris a être, un petit peu, femmes.


Combien de femmes attendront avec Penelope dans l’éternité ? , celles qui sont restées en silence et qui se sont endormies sous le drap blanc de la guerre. Combien et pourquoi ont criées jusqu’a perdre leur sang, leur voie ?  Ces histoires aux mêmes scénario, changent les personnages. Juana, Carmela, Rocío, Eva, Pepa, une telle…Moi. Je dors sous un drap blanc entre minuit et sept heures.
                Il y en a qui ont la chance de se réveiller.     

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